MANGER, BOUGER, MANGEZ GRAS ET SUCRÉ !
La prochaine création de la Méchante Cie. Sortie prévue au printemps 2025

TROP ! propose une visite burlesque de notre relation au contrôle, au craquage, à nos petites obsessions autour de la nourriture, nos boucles mentales qui nous poussent à reprendre des chips, mais pas que…
Note d’intention
Axe 1 : Manger, bouger, gras et sucré
Dans une société où manger est un enjeu économique et écologique, nos choix alimentaires deviennent des choix politiques. L’industrialisation de notre agriculture et de notre alimentation depuis les années 60, a, dans un premier temps, aidé “les femmes à s’émanciper de la cuisine” et dans un second temps, dérivé vers la malbouffe. Entraînant dans son sillage une augmentation de l’obésité dans tous les pays “développés”. Le sujet de l’alimentation devient à présent un problème de santé publique avec une augmentation des allergies, des intolérances, du diabète et de dérèglements hormonaux.
Axe 2 : Manger nos ressources
Nous, humains, avons conquis tous les espaces, sur terre, sous mer, dans les airs, toujours plus loin, plus haut. Nous explorons tout ce qui nous entoure, nous le colonisons, le transformons, l’adaptons à nos besoins. Nous laissons notre empreinte partout. Tous lieux inhabités par les humains sont perçus comme des espaces vides, en creux, des espaces à remplir. Cette frénésie de la conquête nous mène aujourd’hui vers un déséquilibre entre nos ressources et nos besoins : imperméabilisation des sols, déforestation, chute de la biodiversité, changement climatique… Nous nous comportons comme des ogres à l’égard du vivant. En dévorant nos ressources, nous dévorons celles de nos enfants… Tel des ogres et ogresses des contes, nous dévorons nos enfants.
Manger TROP gras et sucré & Manger nos ressources, sont les points de départ à l’écriture du spectacle TROP !


L’écriture
3 acteurs, un rapport frontal, une écriture pensée pour la rue. Le rapport aux spectateurs est direct. Pour ce faire, nous avons choisi une écriture de plateau qui repose sur le jeu et l’improvisation des acteurs. Cette écriture permet d’explorer le sujet sans être limité par une narration pré-existente. Pour cela nous apportons des éléments divers (articles sur le sujet, images, accessoires, costumes…) qui viennent nourrir l’imaginaire des acteurs. Nous avons ainsi un socle commun pour improviser et créer de la matière qui viendra alimenter la dramaturgie.
L’impertinence du clown pour activer l’écriture : Les troubles alimentaires, c’est pas marrant, marrant… Surtout quand les enjeux de santé publique dévoilent des enjeux économiques et des lobby agro-industriels. Alors quoi de mieux que la sensibilité du clown pour venir interroger notre société ? Le clown construit au présent tout en nous décalant de la réalité. Certaines scènes sont volontairement burlesques, afin de générer une saturation, nécessaire à ce TROP – Trop plein, trop vivant, trop bruyant .


La scénographie : Pas de décor afin de s’adapter à tous types de lieux, mais une part belle aux costumes et accessoires pour venir créer un univers visuel en relation avec le récit. Des costumes qui transforment le rapport au corps. Ils créent des empêchements, des difficultés à se mouvoir en contre-point aux moments ou la chair des comédiens devient apparente.
Equipe de création



